dimanche 18 novembre 2018

Consolation de la philosophie


Arétaze, dans son Histoire de Phrygie parle de l'idée du Rien, que l'on trouve sur le mont Tmolus — et aussi dans la pachyméninge de l'homme du nihil. Si un eunuque la rencontre, il n'a plus de répugnance pour sa castration et la supporte désormais avec intrépidité. Mais cette trouvaille est fort rare.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Interlude

Jeune fille lisant l'Apothéose du décervellement de Francis Muflier

Hargneux


15 janvier. — Je consulte les Recherches historiques et médicales sur l'hypocondrie de Louyer-Villermay, et voici ce que j'y trouve : « Des auteurs, en étudiant l'influence des passions sur l'organisation de l'homme, ont observé que les affections gaies sembloient agir plus spécialement sur les viscères contenus dans la poitrine, tandis que l'impression des passions tristes, comme le chagrin, l'ennui, la crainte, étoit presque toujours déterminée sur les organes abdominaux. » — Cela est vrai, sans contredit. Quant aux individus qui souffrent de hernies, ajouterai-je, ils montrent une morosité et une irascibilité hors du commun, qui leur a d'ailleurs fait donner le nom de hargneux.

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

L'ardent pays


La stridulation du pachynihil zèbre la porcelaine du soir. Ô Rilke ! Je déambule dans l'Ouvert, sourd aux imprécations des êtres et des choses. Sombre antichambre de la folie, salle d'attente du suicide, l'existence, perpétuel plagiat !

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

L'écho inquiétant du nihil


Ceux qui passent devant l'homme du nihil évitent de parler. Ils entendent des bruits lointains de tonnerre et d'ouragan. Ils s'arrêtent, en proie à la terreur. Tout le monde n'entend pas ces bruits.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)