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samedi 29 juin 2024

Sénescence dadaïste

 

À la fin de sa vie, Georges Ribemont-Dessaignes ne voyait plus, n'entendait plus, ne se souvenait plus. Il était devenu complètement négatif. Il disait à son valet de chambre : « Si la mort vient — vous la reconnaîtrez facilement, elle a les yeux de la gonzesse à Pavese —, vous lui direz que je n'y suis pas. »
 
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)

samedi 4 avril 2020

Secousse


La vision du Rien, par sa puissance, par sa vastitude, ne peut que bouleverser la normalité d'une existence soumise à la médiocrité et au sordide de la « réalité empirique ». À l'équilibre banal du quotidien succèdent les tensions de la condition charismatique. Tous les récits de l'homme du nihil insistent sur le radical contraste entre la détresse qui précède la révélation du pachynihil et la sublimité de l'illumination elle-même. Dans une lettre à Georges Ribemont-Dessaignes, il déclare vivre dans une angoisse permanente : « Je suis continuellement empli d'une crainte qui me fait trembler ».

(Lucien Pellepan, Énantioses profectives)

jeudi 20 février 2020

Désarroi


« Nous ne croyons pas, nous ne croyons plus qu'il y ait quelque chose qui se puisse appeler le réel, nous ne voyons pas à quelle chose une telle dénomination s'adresse. Une confusion terrible pèse sur nos vies. Nous sommes, nul ne songerait à le nier, au point de vue spirituel, dans une époque critique. Heureusement, il y a le taupicide ! » (Lettre de l'homme du nihil à Georges Ribemont-Dessaignes datée du 13 novembre 1926)

(Lucien Pellepan, Énantioses profectives)

jeudi 20 décembre 2018

Déjà jadis


Retiré près d'Antibes à la fin de la guerre, Georges Ribemont-Dessaignes meurt à Saint-Jeannet le 9 juillet 1974.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

mardi 18 décembre 2018

Une tâche surhumaine


Au début de sa carrière, l'homme du nihil ressemble à un héros dostoïevskien écartelé entre l'évidence de n'être rien et le sentiment d'être tout. Enfin... peut-être pas exactement tout, mais du moins un certain nombre de choses : parmi les corps lumineux, le soleil rayonnant ; entre les montagnes, l'Himalaya ; parmi les poëtes dadaïstes, Georges Ribemont-Dessaignes ; entre les mots prononcés, le mot indivisible « reginglette »; entre les lacs, l'océan ; entre les bêtes sauvages, le tigre ; entre les objets purifiants, le vent. Et encore : le temps sans limites, la pénitence des ascètes, le silence des secrets et la science des sages. — Mais il réalise vite que tout cela n'est pas une sinécure. Alors il se recouche — et gémit.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

dimanche 21 octobre 2018

Règle numéro 9


Comme Ribemont-Dessaignes, conserver le sens du sarcasme et s'interroger incessamment sur le mystère indéchiffrable de l'univers.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

samedi 16 juin 2018

Un ambitieux projet


Comme Ribemont-Dessaignes, élaborer une œuvre qui, dans chaque domaine, soit une négation par l'absurde de la réalité du monde.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Un ambitieux projet (suite)


Comme Ribemont-Dessaignes, s'accointer avec Marcel Duchamp et Picabia, et à partir de 1919, participer activement à toutes les manifestations dadaïstes.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)