Affichage des articles dont le libellé est Horace. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Horace. Afficher tous les articles

vendredi 15 décembre 2023

Comment chanter ses regrets quand on est guez et calvitié

 

Le nihilique n'a pas l'âme d'un poëte. Il dit ce qu'il a sur le cœur sans chercher à faire des phrases. Les belles phrases, il se les colle au prose. Il n'a pas l'intention de feuilleter les Grecs, aussi exemplaires soient-ils, ni de retracer les beaux traits d'un Horace, encore moins d'imiter d'un Pétrarque la grâce ou la voix d'un Ronsard pour chanter ses regrets (au premier rang desquels celui d'être né). Et si ça ne plaît pas au vulgum pecus, c'est le même prix.
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

dimanche 1 octobre 2023

Illi robur et aes triplex

 

Être nihilique demande du courage. Il avait le cœur bardé de chêne et de triple airain, celui qui le premier déclara que « rien n'est » !
 
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)

mardi 15 novembre 2022

Tomb, sweet tomb

 

« Ille terrarum mihi præter omnes angulus ridet. » (Horace)

(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)

jeudi 16 août 2018

Trajectoires


L'« homme de la Nature et de la Vérité » est une sorte de gnou qui fonce en ligne droite vers un terme inconnu qu'il s'imagine grandiose. Le suicidé philosophique, quant à lui, décrit une ligne circulaire dont l'extrémité le ramène à son état originel, c'est-à-dire le Rien — et son instrument de prédilection pour « boucler la boucle » est le revolver Smith & Wesson chambré pour le .44 russe. C'est le totus teres atque rotundus d'Horace.

(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)

mardi 10 juillet 2018

dimanche 17 juin 2018

Satiristes


Comme Horace, le suicidé philosophique proclame tout au long de son œuvre son indépendance vis-à-vis des écoles philosophiques. Mais ces deux satiristes différent grandement par le style : Horace est fin, badin, plein d'esprit et accommodant, tandis que le suicidé philosophique est véhément et lance des éclairs terrifiants quand il manie son colt Frontier au canon de dix centimètres.

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)