jeudi 29 décembre 2022

Ressemblances

 

Le poëte Baudelaire trouvait dans l'acte d'amour une ressemblance avec la torture ou avec l'excision d'un panaris, « plus qu'avec une tête de chien couché, en tout cas ».

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Réticence du nihilique à témoigner

 

Paul Celan : « Décapé par la brise irradiante de ton langage, tout au fond de la crevasse des temps, près de la glace alvéolaire, attend, cristal de souffle, ton irrévocable témoignage. »
Le nihilique : « Ah. »

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Complétude de la théorie du Rien

 

Gödel ment. Tout énoncé est décidable. Il suffit d'y mettre un peu du sien, de faire preuve d'un peu de « volontarisme ». Et contrairement à ce qu'il prétend, il existe bien une théorie cohérente en mesure de démontrer sa propre cohérence : celle du Rien.

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Romsteak de l'absurde

 

Les auteurs du « théâtre de l'absurde » ont fait fausse route. Leur absurde est trop fabriqué et puéril. Le « réel » offre pourtant assez de possibilités en ce domaine, c'est le moins qu'on puisse dire. Ces Ionesco, ces Beckett, ces Adamov ont-ils jamais contemplé un carré de romsteak ? Dans leur assiette ? Au restaurant ? Je t'en foutrai des cantatrices chauves et des Godot, moi, tuouaouar !

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)