lundi 17 avril 2023

Douleur à l'Union

 

Selon le témoignage de Louis Mermaz, Jacques Delors avait mal à l'Union quand il mentait, Kohl.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Manque de finesse d'Helmut la Poire

 

D'après Jacques Delors, ça ne sentait pas la ruse quand il mentait, Kohl.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Untergang des Abendlandes

 

Plus ça va, plus on a l'impression d'être le seul non-fou dans cet asile de fous qu'est devenu l'Occident — un Occident féru de « réchauffement climatique », de « genre » et de « développement durable ». Ces fous, nous passerons sous silence leur nombre, car il correspond à une évidente exagération hindoue. (Mais après tout, pourquoi ne pas le dire : ils seraient quatre-vingt-quatre mille.)
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Odeurs

 

« Tourbe inquiète et savante, fière des progrès de sa raison, l'humanité fait jore qu'elle est ultra raffinée, mais en fait elle pue des pieds — et parfois de la gueule. » (Alphonse Rabbe, Album d'un pessimiste)

(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

dimanche 16 avril 2023

Mauvais lieu

 

Rien ne saurait mieux décrire l'atmosphère viciée qui règne dans la « réalité empirique » que le macaronique « ambientis lupanar ».
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Deuxième choix

 

S'il n'avait pas été nihilique, le nihilique aurait bien aimé être « sage de la rue Cambon ».
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Péjoration

 

L'individu Jean-Paul Sartre est au Dasein heideggérien ce que le rat est au surmulot : une péjoration.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Indifférence de l'autrui lévinassien

 

Vous allez clamecer, vous allez devoir faire vos adieux « au monde, à la mer, aux forêts » (pour parler comme Rosemonde Gérard), il va falloir « être très courageux » (pour parler comme votre médecin) et TOUT LE MONDE S'EN FOUT !!! Ça ne les concerne pas, les salops ! Tu parles d'une humanité ! Humanité de merde, oui ! Salops ! Pots de pisse ! Scélérats ! Euh...
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

samedi 15 avril 2023

Dépècement phantasmé du Grand Tout

 

Le réel, la vie, l'autrui du philosophe Levinas... Toutes ces absurdités... Mais qu'est-ce qu'on peut faire ? Pas grand chose. Alors on rêve de vengeance, on tire des plans sur la comète, on vit dans ses phantasmes. « Dès qu'il aura le dos tourné, le dépecer, le Grand Tout ! »
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Anarchisme betteravier

 

S'il veut échapper à l'emprise tentaculaire de l'État, l'étant existant n'a d'autre choix que de vivre en autarcie et de se nourrir de betteraves qu'il a lui-même cultivées. Notons par parenthèse que, comme l'homme, le jus de betterave se prête idéalement à la défécation.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Pestilence du Dasein

 

La matière excrémentitielle est l'alpha et l'oméga de la vie humaine. Tout en procède et tout y ramène. Par quelque bout qu'on le prenne, l'homme est un être foncièrement fécal. D'ailleurs, il cocotte « grave » — ce qu'on peut constater, par exemple, en prenant les « transports en commun ».
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Le bonheur de séduire, l'art de réussir

 

Dire à une femme que « rien n'est » peut l'émoustiller jusqu'à un certain point, mais lui proposer un petit tour dans une jonque l'enivrera au centuple. Qui pourrait résister à une telle promesse d'excursion ? À la perspective de partager une assiette de pilchards au milieu de nulle part ?
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

vendredi 14 avril 2023

Supériorité de l'introspection nihilique

 

L'introspection nihilique a ceci de remarquable qu'elle subsume les symbioses et les osmoses. C'est ce qui la rend supérieure aux philosophies de l'Un, du vrai, du bien, de la liberté, de la durée et de l'existence (coupée de l'essence).
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Consolation de la philosophie

 

Il n'est pas rare qu'arrivé à un certain point de son existence, le Dasein fasse un douloureux retour sur soi-même et se dise : « Alors quoi ? C'est ainsi que l'on doit vivre ? Dans ce mélange acrobatique de vide crasse et de trop-plein nectarifère ? Ce n'est pas possible, comme même ! » (il ne sait pas qu'on dit « quand même »). Heureusement, Heidegger et d'autres amis de la sagesse sont là qui lui répondent : « Si, si, tuouaouar, c'est possible. »
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Ce que c'est que la vie

 

La vie n'est pas un beau roman. Ce n'est pas une belle histoire. Ce n'est pas une romance d'aujourd'hui. C'est une grosse tourte de m...
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Un continuateur de L'Ecclésiaste

 

« Dans la vie tout est précaire, rien ne dure, le bonheur surtout. Un moment on est en haut, et le moment d'après... tout en bas. » (Marcel Campion, La Grande roue du destin)
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

jeudi 13 avril 2023

Machine à coudre vs. tête de chien couché

 

Au chapitre six des Chants de Maldoror, Lautréamont dit de Mervyn qu'il est « beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie ». Et les surréalistes aussitôt de s'extasier : « Oh là là ! C'est inc'oyable ! My God, that's amazing ! » Mais pourquoi une machine à coudre ? Et pourquoi un parapluie ? Pourquoi pas plutôt une... tête de chien couché ? Tant qu'à donner dans le grinçant ?
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Pan sur le bec

 

Schopenhauer ne ratait jamais une occasion de se payer la fiole de Hegel. Ainsi, il dit à un endroit de son Monde comme volonté etc. que chercher un dessein dans l'histoire est comme chercher une tête de chien couché ou un risotto aux asperges (ein Risotto mit Spargel) dans les nuages : on les y trouve parce qu'on les cherche — mais à part ça...
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Un patronyme évocateur

 

Dans un de ses dialogues avec Osvaldo Ferrari, Jorge Luis Borges indique avoir fait la connaissance de Güiraldes par l'intermédiaire de Brandán Caraffa — et ce nom fait aussitôt surgir à la pensée l'image d'un pichet ou d'un broc.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Fuite de sens

 

Certains naufragés perdus dans le désert de Gobi de l'existence voient la femme — avec sa « mijole » et ses « biberons Robert » — comme une sorte de « point d'eau ontologique » où il vont pouvoir se désaltérer et même — pourquoi pas — se « ressourcer ». Erreur ! Ça ne sert à rien ! C'est un leurre ! Car ça coule par les côtés !
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

mercredi 12 avril 2023

Bal chez Temporel

 

Si le nihilique revient jamais danser chez Temporel, il fera attention de ne pas se fracturer le bassin ou le genou. Parce que le réel — et Temporel en fait partie —, on sait ce que c'est : on vire, on volte, et on a vite fait de se fracturer le bassin ou le genou !
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Art culinaire

 

Pour rendre la « réalité empirique » à peu près comestible, le nihilique l'assaisonne avec une pincée de « Grand Rien ». Mais pour le rôti de porc, il juge plus convenable d'employer du sel, de la poudre d'ail, de la poudre d'oignon, du paprika, de l'origan séché, de la moutarde en poudre et du poivre moulu.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

On voit de tout

 

C'est étrange ! Il semble qu'il y ait des gens qui apprécient réellement et sincèrement la compagnie de leurs semblables. Ils la recherchent, même sans y être obligés. N'est-ce pas là ce qu'on appelle un « truc de ouf » ?
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Transmigration

 

Il faudrait voir à ne pas trop sous-estimer le nihilique. Lui aussi a été un poisson resplendissant ; lui aussi a été un pont jeté sur soixante-dix fleuves ; lui aussi a été l'écume de l'eau ; lui aussi a été un mot dans un livre. Alors attention, hein !
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

mardi 11 avril 2023

Cheminement nocturne du Dasein

 

Tout se passe comme si l'étant existant — le fameux « Dasein » des existentialistes — cheminait de nuit le long d'une interminable haie de tamaris.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Justification biscornue

 

Pour justifier sa non-participation à l'existence et aux réunions festives qui la ponctuent, le nihilique dit que le goût qu'il prenait aux êtres « a probablement été égaré parmi des papiers de famille » et il ajoute — mais on ne voit pas bien le rapport — que « la lucidité a fait de lui un martyr ». 
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

 

Émiettement existentiel

 

Quitte à être, on voudrait rester « groupir » ; garder une certaine unité existentielle. Mais la vie vous émiette, elle vous émiette comme si vous étiez un vulgaire plant de haricot dans un champ en jachère.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

Roland, Jack et les autres

 

Quand l'existence l'accable, quand il a, comme cela s'appelle, la mort dans l'âme, le nihilique, pour retrouver le sourire — si l'on peut appeler ainsi la grimace qui chez lui signale la gaieté — pense à une bande de couillons escaladant la Roche de Solutré.
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)

lundi 10 avril 2023

Comment peut-on être Valéry

 

Dans sa préface aux Lettres persanes, Paul Valéry répond à la question : « Comment peut-on être persan ? » par une question plus générale : « Comment peut-on être ce que l'on est ? » Et il reconnaît qu'à peine celle-ci venue à l'esprit, ce qui s'impose, c'est « le ridicule de toute figure et existence particulière ». Fort bien, mais Valéry lui-même en tira-t-il les conséquences ? Se cacha-t-il dans un trou de souris ? Se précipita-t-il dans un puits busé ? Pas du tout ! Il continua à écrire des « poëmes » et à être un « héros intellectuel national » ! Ni vu ni connu je t'embrouille !
 
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)