Dans
sa préface aux Lettres persanes, Paul Valéry répond à la question : « Comment peut-on être persan ? » par une question plus générale : « Comment peut-on être ce que l'on est ? » Et il reconnaît qu'à peine
celle-ci venue à l'esprit, ce qui s'impose, c'est « le ridicule de toute
figure et existence particulière ». Fort bien, mais Valéry lui-même en
tira-t-il les conséquences ? Se cacha-t-il dans un trou de souris ? Se
précipita-t-il dans un puits busé ? Pas du tout ! Il continua à écrire
des « poëmes » et à être un « héros intellectuel national » ! Ni vu ni connu
je t'embrouille !
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)
Et peut-on être ce que l'on est tout en ne l'étant pas ?
RépondreSupprimerA priori on a envie de dire oui.