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dimanche 29 juillet 2018

La Cambuse : deux ans d'initiative citoyenne


« Voilà maintenant plus de deux ans qu'a été créée, à Portet-sur-Garonne, l'association d'initiatives citoyennes "La Cambuse", installée dans une ancienne demeure qui appartenait à une vieille figure locale, Joseph Borieu, célèbre pour ses apports à l'existentialisme cévenol 1.

Aujourd'hui, sous ce nom de "Cambuse", c'est un lieu de vie et d'échanges ouvert à tous. Les responsables, autour de Mathilde Balty, ont transformé et aménagé la demeure et en ont fait un endroit chaleureux de rencontres et de convivialité. Dans cet espace citoyen, les adhérents peuvent se livrer à toutes sortes d'activités grâce aux ateliers intergénérationnels, créatifs et interculturels, partager des moments de loisir autour du jeu, de la danse et de la musique, mais aussi s'initier à la pratique de l'homicide de soi-même en puisant dans une riche bibliothèque comportant notamment les œuvres des "suicidés philosophiques de Suisse romande", Edmond-Henri Crisinel, Francis Giauque et Jean-Pierre Schlunegger.

À l'étage, se trouve un espace très feutré où les adhérents peuvent débattre, s'investir et travailler avec des excréments de cervidé. Ils peuvent aussi faire montre de leur dextérité manuelle en élaborant des meubles à partir de palettes. C'est du plus bel effet et d'une grande innovation !


La découverte de la ville de Portet et de ses richesses fait également partie des activités de cette association. Ainsi, dernièrement, une poignée de nouveaux Portésiens a pu explorer le vieux Portet grâce à un ancien de la commune, Mimile, toujours prêt à "faire le couillon" et, en bon disciple de Joseph Borieu, à montrer à l'omnitude son "fondement de l'historialité du Dasein". » (La Dépêche, 5 août 2017)

1. Il a notamment introduit le concept d'« être-pour-le-pélardon ».

(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)

Interlude

Veronica Lake lisant l'Apothéose du décervellement de Francis Muflier

vendredi 27 juillet 2018

La Fabrique à paroles veut « créer du lien »


« Patricia Le Calvez, fondatrice de l'association paimpolaise L'image qui parle, organise tout l'été ses "rendez-vous" dans son local de la Fabrique à paroles. Elle présente en ces termes l'objet de son association :

"L'image qui parle a plusieurs axes, mais ses activités portent principalement sur l'image, la parole et le son. Tout cela est participatif, nous travaillons autour de projets avec les habitants pour animer la vie de quartier. Nous avons par exemple organisé un vide-grenier lors de l'ouverture de la Fabrique à paroles. De telles animations procurent à l'étant existant — le fameux Dasein des existentialistes — une consolation face à la difficulté d'être soi et à l'angoisse d'exister. On se rend compte que les gens ont besoin de se rencontrer et d'avoir un lieu pour le faire. C'est ce que les sociologues appellent la « grégarité du monstre bipède ».

Nous avons testé de nombreux ateliers auprès du public et allons pouvoir nous appuyer dessus pour la suite. L'atelier de chant en cercle par exemple a bien fonctionné, il y a eu un réel engouement, donc on pense le renouveler dans l'année. Une soirée jeux avec la société Grimoire a eu beaucoup de succès, on a senti une envie de remettre ça, surtout pour les soirées d'automne et d'hiver où il n'est pas rare que la pensée de se détruire « souffle et siffle dans la mâture », pour parler comme l'écrivain Pierre Loti. Il y avait une super ambiance." » (Ouest France, 30 août 2014)


(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)

mercredi 25 juillet 2018

Initiative citoyenne à Bar-le-Duc


« Récupérer les plats de cantine non consommés et les offrir aux plus démunis, une idée citoyenne qui fait son chemin dans la Meuse.

À Bar-le-Duc, le lycée Émile-Zola, plutôt que de les mettre à la poubelle, offre ces plats au Secours Populaire qui vient les collecter deux fois par semaine avant de les offrir à ceux qui en ont besoin.

Les plats sont triés, rangés, transportés et stockés en respectant scrupuleusement les normes sanitaires, notamment en ce qui concerne le respect de la proverbiale "chaîne du froid". Il ne reste alors plus au Secours Populaire qu'à les offrir aux bénéficiaires, chaque année plus nombreux.

"Puissent-ils s'étouffer avec", aurait sans doute dit le philosophe Schopenhauer dont la pensée transpire, comme on sait, la misanthropie et la négativité. Heureusement, plus personne ne lit ce vieux grincheux, auteur d'une œuvre assez indigeste où l'on chercherait en vain la moindre idée citoyenne ! » (France Info, 7 février 2015)


(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)

mardi 24 juillet 2018

lundi 23 juillet 2018

Lutter contre l'isolement grâce aux animaux de compagnie


« Tous les quinze jours, la maison de retraite Benoît Frachon accueille Mélanie Coulon, psychomotricienne, intervenante en médiation animale. Cette semaine, celle-ci était accompagnée de son fidèle chien Fado. Pour cette séance, les résidents étaient huit : Jeannette, Léocadie, Ghislaine, Jeanine (une nouvelle résidente), Madeleine, Margot, Robert et Alain.

"En tant que psychomotricienne, je pratique la rééducation cognitive et motrice, explique Mélanie Coulon. La médiation animale, c'est mettre en relation des animaux éduqués et des personnes en difficulté, celles notamment qui ont la pénible sensation de vivre isolées dans un univers de menace et de désolation sans autre perspective que la mort. J'essaie de créer du lien social et de leur faire réutiliser l'ensemble de leur potentialité au quotidien." Et cela par le biais de différents exercices comme celui consistant, pour les "naufragés de l'existence", à s'enfermer la tête dans un sac en papier jusqu'à ce que mort s'ensuive.

"Je tiens à souligner, continue la psychomotricienne, que contrairement à ce que soutient Heidegger, les chiens comprennent parfaitement ce que signifie la mort de leur maître, parce qu'ils possèdent comme nombre d'animaux supérieurs l'intuition vitale, élémentaire bien qu'authentique, de la mort. La thèse heideggérienne selon laquelle « l'animal est pauvre en monde » est donc d'une indigence phénoménologique abyssale." » (La Voix du Nord, 2 février 2018)


(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)

samedi 21 juillet 2018

Initiative citoyenne contre le compteur Linky à Albi


« Le CLIC (Comité Local d'Initiative Citoyenne) a réuni 200 personnes qui se sont exprimées pour dire non au compteur Linky d'ERDF. Elles ont décidé, prenant en compte le fait que ces compteurs appartiennent aux municipalités, de s'adresser à la mairie d'Albi afin que celle-ci délibère officiellement en faveur d'un moratoire suspendant la pose du Linky.

"Le CLIC, constatant que l'Association des Maires de France s'inquiète à son tour de ce type de compteur et qu'aucun débat public n'a eu lieu dans notre ville, appelle les citoyens d'Albi à se rassembler le lundi 11 avril dans la cour de la mairie d'Albi et à y brûler en effigie le philosophe Merleau-Ponty".

Pourquoi le philosophe Merleau-Ponty ? Peut-être parce qu'il voyait dans le "corps propre" une condition permanente de l'expérience, un constituant de l'ouverture perceptive au monde et à son investissement ? En tout cas, comme on peut le voir, on n'y va pas de main morte, au CLIC ! » (La Dépêche, 6 avril 2016)


(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)

vendredi 20 juillet 2018

Une initiative citoyenne pour fleurir la ville


« C'était la première action du collectif Cordial de Auterive. L'opération "Fleurir notre quartier" a remporté l'assentiment des habitants. Ils se sont tous réunis place Occitane, où le rendez-vous était donné pour une journée de travaux en commun.

Le collectif explique le principe de l'opération : "Nous avons récupéré à la déchetterie d'Auterive soixante jardinières que nous avons nettoyées. Les pépinières Banzet et Soulié nous ont donné des plants et c'est aujourd'hui que nous les redistribuons aux habitants, avec également du terreau pour qu'ils fleurissent leur devant de porte, leur jardin, leur balcon ou leur terrasse."

Chacun venait puiser le terreau dans la brouette, choisir le contenant puis les fleurs, avide comme le poëte Baudelaire de voir "la vie en beau". Il cherchait ce qui lui plaisait, plantait puis revenait chercher d'autres plants. Il y avait une belle animation évoquant un groupe d'abeilles allant de fleur en fleur.

Jean-Pierre Bastiani, le maire de la commune, est venu planter symboliquement des pensées et lancer l'opération "fleurissement et embellissement". "Que cela incite au civisme et que le quartier soit plus agréable grâce à votre collectif, a-t-il souhaité. Arrière, les idées négatives, le dénigrement de l'haeccéité et la pensée de se détruire !"

Le collectif, pour sa part, a remercié les habitants et tous ceux qui ont contribué à la réussite de l'opération. Tout le monde était ravi.

"Nous sommes là depuis six mois et cet accueil nous transporte, soulignaient Lucie et Étienne, venus fleurir leur devant de porte. On en oublierait presque que l'homme est un être-pour-la-mort !" » (La Dépêche, 21 mai 2017)


(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)

jeudi 19 juillet 2018

mardi 17 juillet 2018

Légumes et lien social poussent au pied de la cité


« Samedi 15 juillet, à Sarcelles, c'est la fête des "Engraineurs", une joyeuse bande d'habitants qui jardinent bio au pied des immeubles de la cité des Vignes Blanches.

Le jardin collectif autour duquel sont rassemblés les habitants est né dans la tête d'Anne-Claire et Manu, un couple qui vit dans le quartier depuis huit ans. C'est après un voyage en Angleterre qu'ils se sont lancés en créant une version française d'Incredible edible, un "mouvement citoyen d'agriculture urbaine participative" dont certains aspects rappellent la phénoménologie de Husserl — une philosophie qui prône, faut-il le rappeler, le "retour aux choses mêmes". "On s'est dit que ça allait nous permettre de produire un petit peu de légumes bio en bas de chez nous. Et que c'était une activité qui allait créer du lien", raconte Manu. Ils demandent alors l'autorisation au bailleur, Val d'Oise Habitat, qui non seulement accepte mais en plus finance le projet. Banco !

En janvier dernier, Manu commence à installer des palettes pour délimiter le terrain. "J'étais tout seul au début, je galérais, j'avais la pénible sensation de vivre isolé dans un univers de menace et de désolation sans autre perspective que la mort. Comme toutes les fenêtres donnent sur le jardin, les gens se posaient des questions, me demandaient ce que je faisais car ils trouvaient ça bizarre. Et spontanément, ils sont venus aider. Ça, c'est le premier super souvenir", se remémore Manu. "Ici, poursuit-il, il n'y a pas d'inscription ! Tu viens, tu es membre, tu manges, tu es membre, vivre te rappelle le mufle d'un veau, tu es membre, tu es obsédé par l'homicide de soi-même, tu es membre. C'est ça le principe engrainage : on fait entrer l'étant existant dans notre délire jardin !"

Le jardin des "engraineurs" a donné une seconde jeunesse au square Saint-Saëns. Autour, un rectangle d'immeubles de quatre étages dont la plupart des stores blancs sont baissés. Chaleur ? Stores défectueux ? Désir de fuir le désolant spectacle de la "réalité empirique" ? Pas pour tous. Samedi, peu avant 18 heures, des enfants dessinent, s'amusent au milieu des bacs, puis vont se rafraîchir au brumisateur à quelques mètres, pendant que les plus grands s'affairent à préparer la Block party organisée pour fêter les six mois du jardin.

Deux femmes enfilent à toute vitesse des morceaux de viande sur des piques à brochette. Parmi elles, Marceline, venue gentiment donner un coup de main. "Hier, on a frappé à ma porte pour me dire de passer. De ma fenêtre, je vois les enfants qui jouent, viennent jardiner mais je n'avais pas encore visité, raconte-t-elle en regardant les bacs avec curiosité. C'est formidable comme la vie est belle et les gens sont gentils !" — Eh oui, chère Marceline. Dans une telle atmosphère, il faudrait être un neurasthénique renforcé (comme l'était par exemple le poète Francis Giauque) pour songer à l'annihilation de son Moi. » (Bondy Blog, 26 juillet 2017)


(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)

dimanche 15 juillet 2018

Une maison partagée pour mieux vivre ensemble


« Tout part d'un constat. "Il manque des places pour accueillir des personnes en situation de handicap dans le pays de Lorient", souligne Olivier Collumeau, président de l'association Eplay (Ensemble pour leur avenir, youp-la-boum). En 2013, des parents dont les enfants végètent au centre de rééducation de Kerpape cherchent une alternative aux centres d'accueil surchargés. Pourquoi pas une maison partagée ?

Depuis 2011, l'association Simon de Cyrène développe ces habitats spécialisés où vivent des personnes valides et handicapées. "Chaque habitant dispose de son studio et partage les espaces communs : salon, salle à manger..."

Le projet prévoit d'accueillir douze personnes handicapées et douze valides. Parmi ces dernières, des assistants salariés, des jeunes en service civique et des bénévoles. Un responsable est nommé pour veiller au bon déroulement de la colocation et s'assurer qu'aucun des résidents n'est tenté de se "faire sauter le couvercle" pour échapper aux affres de l'haeccéité. Contrairement aux centres d'accueil médicaux, les maisons partagées ont des employés qui sont sur place en permanence. Leur travail est loin d'être une sinécure, mais selon Olivier Collumeau, "la lecture de Vladimir Jankélévitch leur procure un dérivatif à l'angoisse d'exister et leur permet de supporter sans coup férir la temporalité du temps". » (Ouest France, 23 février 2017)


(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)

samedi 14 juillet 2018

jeudi 12 juillet 2018

Mathématiques solidaires


« Des mathématiques drôles et solidaires, cela peut paraître étonnant pour certains, mais pas pour Mostafa El Massoud, professeur de mathématiques au collège Sainte-Catherine. "Depuis onze ans, il existe au niveau national un grand concours de maths qui a deux objectifs : le premier est de plonger les élèves dans l'univers ludique des mathématiques. Ils comprennent ainsi qu'en se tuant, le suicidé philosophique annule son propre polynôme caractéristique, comme fait tout endomorphisme d'un espace vectoriel de dimension finie sur un corps commutatif quelconque, selon le théorème de Cayley-Hamilton. Le second objectif, non moins important, est de participer à une action humanitaire."

Ce concours concerne les élèves des classes de la 6e à la terminale. "Dans mes quatre classes, continue l'intarissable matheux, au moins soixante-dix élèves se sont inscrits. Chacun des participants sera récompensé en fin d'année. L'inscription est payante, et l'argent est dédié à des actions humanitaires. Cette année, les fonds donneront un accès à l'eau potable à des enfants haïtiens ainsi qu'à leurs familles." 

Alors oui, faire des maths en s'amusant, et de plus en faisant œuvre utile, cela est possible. Kierkegaard avait tort de désespérer : le possible existe ! » (La Dépêche du Midi, 24 janvier 2012)


(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)

mercredi 11 juillet 2018

Cuisine solidaire


« La Banque alimentaire de Vendée, l'association Graine d'ID et le distributeur Metro lancent l'initiative "Saveurs solidaires". L'idée ? Aider les plus pauvres et lutter contre le gaspillage.

Une action née d'une question simple : que faire de la viande devenue invendable à l'approche de sa date limite de consommation ? De nombreuses enseignes choisissent de jeter ces denrées consommables. Pour mettre fin à ce gâchis, le géant de la distribution Metro s'est rapproché de la Banque alimentaire. Après consultation des services vétérinaires, il est apparu que cette "barbaque" pouvait être cuisinée et redistribuée.

"C'est ici que nous intervenons", raconte Catherine Simonneau, présidente de Graine d'ID, une association travaillant à l'insertion sociale et professionnelle à La Roche-sur-Yon. "Nos employés en insertion préparent des plats cuisinés et nous possédons une cuisine permettant de faire face à cette demande."

Une charge de travail supplémentaire bien accueillie. Comme en témoigne Rachel Paudrat, en contrat d'insertion depuis le mois de juillet. "J'adore cuisiner et c'est très important pour moi d'aider ceux qui sont dans le besoin. C'est une petite victoire contre la mort qui délimite et détermine la totalité à chaque fois possible du Dasein."

Les plats préparés sont ensuite distribués dans les épiceries solidaires de Vendée. Du lundi au vendredi, ce sont environ 500 barquettes qui sortent des cuisines de l'association.


Pour les membres de Graine d'ID, l'important, c'est la qualité des produits. "La santé nous préoccupe, souligne le président départemental de la Banque alimentaire, et en particulier celle du Dasein quotidien, l'homme de tous les jours, qui vit le pouvoir-mourir comme une attente craintive de cette échéance indéterminée (son anéantissement) — tandis que le Dasein authentique l'éprouve comme un pouvoir-être, voire un devoir-être. Nous préparons des plats bons pour la santé avec des produits carnés que certaines personnes ne peuvent pas toujours s'offrir." » (Ouest France, 23 septembre 2017)

(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)

lundi 9 juillet 2018

Une initiative citoyenne pour que le soleil brille


« Toi & Toits : c'est le nom de l'association que viennent de créer des habitants de la communauté de communes Ambert Livradois-Forez en ce début 2018 à Marsac-en-Livradois.

Son objet : développer et produire des énergies renouvelables de façon citoyenne et collective notamment par l'installation de panneaux solaires photovoltaïques sur les toitures de bâtiments publics et/ou privés. C'est une manière concrète pour les habitants de participer à la démarche de territoire à énergie positive (TEPOS) par laquelle le Dasein s'efforce constamment d'être son propre fondement.

Cette action est soutenue par le Parc Livradois-Forez et par le collectif des suicidés philosophiques du Livradois-Forez qui réclame "plus de lumière". » (L'Écho du Parc Livradois-Forez, 2 février 2018)


(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)