« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
dimanche 15 juillet 2018
Une maison partagée pour mieux vivre ensemble
« Tout part d'un constat. "Il manque des places pour accueillir des personnes en situation de handicap dans le pays de Lorient", souligne Olivier Collumeau, président de l'association Eplay (Ensemble pour leur avenir, youp-la-boum). En 2013, des parents dont les enfants végètent au centre de rééducation de Kerpape cherchent une alternative aux centres d'accueil surchargés. Pourquoi pas une maison partagée ?
Depuis 2011, l'association Simon de Cyrène développe ces habitats spécialisés où vivent des personnes valides et handicapées. "Chaque habitant dispose de son studio et partage les espaces communs : salon, salle à manger..."
Le projet prévoit d'accueillir douze personnes handicapées et douze valides. Parmi ces dernières, des assistants salariés, des jeunes en service civique et des bénévoles. Un responsable est nommé pour veiller au bon déroulement de la colocation et s'assurer qu'aucun des résidents n'est tenté de se "faire sauter le couvercle" pour échapper aux affres de l'haeccéité. Contrairement aux centres d'accueil médicaux, les maisons partagées ont des employés qui sont sur place en permanence. Leur travail est loin d'être une sinécure, mais selon Olivier Collumeau, "la lecture de Vladimir Jankélévitch leur procure un dérivatif à l'angoisse d'exister et leur permet de supporter sans coup férir la temporalité du temps". » (Ouest France, 23 février 2017)
(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)
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