mercredi 11 juillet 2018

Cuisine solidaire


« La Banque alimentaire de Vendée, l'association Graine d'ID et le distributeur Metro lancent l'initiative "Saveurs solidaires". L'idée ? Aider les plus pauvres et lutter contre le gaspillage.

Une action née d'une question simple : que faire de la viande devenue invendable à l'approche de sa date limite de consommation ? De nombreuses enseignes choisissent de jeter ces denrées consommables. Pour mettre fin à ce gâchis, le géant de la distribution Metro s'est rapproché de la Banque alimentaire. Après consultation des services vétérinaires, il est apparu que cette "barbaque" pouvait être cuisinée et redistribuée.

"C'est ici que nous intervenons", raconte Catherine Simonneau, présidente de Graine d'ID, une association travaillant à l'insertion sociale et professionnelle à La Roche-sur-Yon. "Nos employés en insertion préparent des plats cuisinés et nous possédons une cuisine permettant de faire face à cette demande."

Une charge de travail supplémentaire bien accueillie. Comme en témoigne Rachel Paudrat, en contrat d'insertion depuis le mois de juillet. "J'adore cuisiner et c'est très important pour moi d'aider ceux qui sont dans le besoin. C'est une petite victoire contre la mort qui délimite et détermine la totalité à chaque fois possible du Dasein."

Les plats préparés sont ensuite distribués dans les épiceries solidaires de Vendée. Du lundi au vendredi, ce sont environ 500 barquettes qui sortent des cuisines de l'association.


Pour les membres de Graine d'ID, l'important, c'est la qualité des produits. "La santé nous préoccupe, souligne le président départemental de la Banque alimentaire, et en particulier celle du Dasein quotidien, l'homme de tous les jours, qui vit le pouvoir-mourir comme une attente craintive de cette échéance indéterminée (son anéantissement) — tandis que le Dasein authentique l'éprouve comme un pouvoir-être, voire un devoir-être. Nous préparons des plats bons pour la santé avec des produits carnés que certaines personnes ne peuvent pas toujours s'offrir." » (Ouest France, 23 septembre 2017)

(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)

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