« Il n'y a pas de paroles pour rendre la douceur de sentir qu'il existe tout un monde d'où le Moi est complètement absent. » Le suicidé philosophique a-t-il connu ce propos de Sophie Kowalevski sur les mathématiques ? Et si oui, pourquoi avoir choisi le taupicide plutôt qu'une simple intégrale de Riemann ?
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
La fascination du substantif, oui, tout est louable en un sens...
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune femme lisant la Mathématique du néant de Włodzisław Szczur
Le Moi est un in pace.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Mon « conscient intérieur », réceptacle fiévreux de toutes les nausées.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Dans l'obscurité propice du « cagibi rienesque », ourdir une laborieuse absence.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune femme cherchant désespérément la Mélancolie bourboulienne de Léon Glapusz
L'« être » est certes bien orchestré mais... les convulsions de mon conscient m'en dénoncent l'imposture.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
L'écœurante mélasse de l'haeccéité.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Vivre, quelle expédition !
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune femme lisant Forcipressure d'Étienne-Marcel Dussap
Héraclite et sa « vision ironique des contrastes » m'insupportent terriblement.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Acuité psychologique, attention portée au réel, sens de l'organisation des masses, équilibre de la composition, caractère sculptural des formes aux volumes lisses et arrondis ; ces traits stylistiques s'allient chez le suicidé philosophique à un attachement à la mentalité médiévale, particulièrement dans l'expression du sentiment du Rien.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Rien n'importe, ni le mot, ni la chose.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune femme lisant l'Appel du nihil de Martial Pollosson
Celui qui ne fait que des rhapsodies est un rhapsodiste.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
L'ignorance ! Ô la sainte ignorance du syntagme !
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Dans la douceur gothique de l'église, Cimabue introduit une force impétueuse dont le caractère monumental rend gigantesques les personnages et leur tourment.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune fille lisant les Exercices de lypémanie de Marcel Banquine
Faites comme l'odieux Mitrand !
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Le prochain — le fameux « autrui » du philosophe Levinas — est source de vomissements fécaloïdes.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Le pancrace, cet antique combat gymnique, combinait la lutte et le pugilat. Les plaisirs factices du pancrace.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
La seule malédiction, c'est de « concevoir une pensée ».
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Jeune femme lisant la Nostalgie de l'infundibuliforme de Robert Férillet
Le trochisque est un médicament façonné en cône, dont on enflamme la pointe pour des fumigations.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Au Grand Tout, avec mes remerciements — et mon désespoir véliforme.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
9 juin. — Dioscoride prétend que la prune de Damas desséchée constipe, alors qu'il est notoire qu'elle est laxative 1.
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
1. Ces derniers mots, bouleversants, marquent la fin du journal de
Foukizarian. Quelques jours plus tard, il fut trouvé pendu à la poutre
maîtresse de son « cagibi rienesque ».
(Note de l'éditeur)
Jeune fille lisant Prière d'incinérer. Dégoût de Luc Pulflop
Le réel est écrit en un style nauséeux.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
8 juin. — Alcuin établit que la terre est carrée 1 ; le monde est, selon lui, fixe sur ses quatre point cardinaux et divisé en trois parties : l'Europe, l'Afrique et les Indes.
1. Te precor
omnipotens quadrati conditor orbis. — Alcuin dit encore de la terre : triquadrum (Carmina 13).
(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)
