« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
jeudi 17 mai 2018
Ressuscitation par le fondement
L'anecdote suivante, relatée par Herman Boerhaave dans son ouvrage Institutions de médecine (1708), montre qu'il est parfois bien difficile de distinguer le vivant du mort, même quand l'individu concerné n'est pas un sectateur du Rien s'efforçant de « faire le mort, comme un cloporte » à l'image du héros de Crisinel.
« Dans le Brabant, nous dit Boerhaave, un jeune homme de condition, l'unique espoir d'une grande famille, est porté chez lui, froid, sans vie, on le croit noyé. Il eût été enseveli, si quelqu'un au fait de la physique, qui se trouva par bonheur présent, n'eût imaginé de faire rouler le prétendu cadavre sur un tonneau, de lui souffler fortement de l'air par l'anus, et de le retourner enfin de tant de façons, qu'il recouvra la respiration, l'usage de ses sens, et survécut bien des années à une mort si certaine en apparence. »
Ressuscité par le fondement ! Comme le dit Pythagore, « la vie n'est-elle pas surprenante ? »
(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)
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