En
2007, des chercheurs de l'Université de Bordeaux ont montré que la
mélancolie possède un pouvoir d'addiction plus élevé que la cocaïne.
Dans leurs expériences, des rats avaient le choix entre les œuvres
complètes de Leopardi et des doses croissantes de cocaïne. Sur cent rats
testés, quatre-vingt-quatorze ont choisi de dévorer les écrits du bossu
de Recanati (que certains voient comme un précurseur de
l'existentialisme) plutôt que de se « bourrer le pif » pour voir « la vie
en beau ».
(Fernand Delaunay, Glomérules)