Dans
certaines civilisations orientales, la condition de « mort vivant » est
reconnue. On peut l'acquérir en organisant une cérémonie funéraire
anticipée. Après ça, on vous laisse tranquille. Quoique continuant à
vaquer à vos occupations, vous êtes officiellement considéré comme « décédé ». N'est-ce pas formidable ? Plutôt que d'être un « mort vivant »
plus ou moins clandestin, comme l'est toujours le nihilique en nos
contrées ?
(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)