L'homme se croit « vivant » parce qu'il parle, écrit, crée
des concepts, manie la brouette, charroie des cailloux et fait des
plates-bandes... Mais un tel mode d'existence est larvaire car
terriblement limité. Ce n'est qu'après qu'il a vu le pachynihil que les
énergies transfiguratrices qu'il porte en lui jaillissent et deviennent
opérantes. De nouveaux sens se forment ainsi que des organes subtils.
L'homme retrouve son unité primordiale et s'équilibre dans son corps,
son âme et son esprit. Le voici, grâce à l'idée du Rien, affranchi de la
morsure des événements provenant de la « réalité empirique », qui
auparavant le rendaient comparable à une épave ballottée par les flots.
(Lucien Pellepan, Énantioses profectives)
C'est clair. Je me permets de vous signaler L'Écriture du Désastre, où Blanchot porte cela à ce qui serait, si elle en avait un, l'inverse de l'incandescence. On s'en retrouve, déjà-toujours sidéré, assis sur ce qui serait, s'il en avait un, l'inverse d'un gouffre.
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