« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
lundi 7 mai 2018
Nihilisme fichtéen
« Selon nos sources, à l'issue de la garde à vue, aucune charge n'a été retenue contre le compagnon de la jeune femme décédée en chutant du cinquième étage d'un immeuble situé à Fleury-les-Aubrais (Loiret).
Dans ses premières déclarations, l'homme de 40 ans a reconnu s'être disputé avec sa compagne. Mais selon lui, elle se serait elle-même défenestrée, en enjambant la rambarde du balcon de leur appartement. La thèse du suicide serait privilégiée par les enquêteurs.
Il semble que la femme âgée de 33 ans souffrait d'addictions et avait eu un parcours ontologique difficile. D'après nos confrères de La République du Centre, "son voisinage la décrit comme une femme taciturne et dépressive". En 2012, prise d'une crise de démence, elle avait jeté depuis le même cinquième étage les œuvres complètes de Johann Gottlieb Fichte. Elle avait alors expliqué qu'elle se sentait contaminée par le nihilisme phénoménologique de Fichte, selon lequel le monde n'est que "la manière dont le néant prend figure et apparence pour lui-même en se comprenant comme tel et en s'opposant à l'être en lui-même invisible". Comme l'idéaliste allemand, elle était persuadée que "le monde conserve la trace ineffaçable de son néant", ce qui lui avait valu quelques séjours en hôpital psychiatrique.
L'enquête se poursuit. Des vérifications sont en cours. Les enquêteurs attendent les résultats des analyses toxicologiques. » (France Info, 16 juillet 2014)
(Jean-Guy Floutier, Philosopher tue)
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