« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mardi 20 novembre 2018
De l'hyène
Autant l'humain me répugne, autant l'hyène m'émeut. Sa crinière rude et épaisse, son pelage gris ou fauve, sale, taché de brun, lui confèrent l'allure farouche d'un prophète du Rien. Elle est nocturne et timide, comme le nihilique. Mais contrairement à ce dernier, elle attaque rarement l'homme, préférant se nourrir de charognes, de cadavres qu'elle déterre. Hyène sophistiquée, j'ajoute à la nécrophagie un profond romantisme de l'éphémère — que j'emprunte au Japonais, ce guetteur de chaque instant — et une sombre fascination pour ce qui disparaît.
(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire