Le
nihilique a la conviction bien ancrée que tout le monde lui en veut. Où
qu'il porte le regard, il ne voit que des ennemis. La réalité empirique
et l'autrui lévinassien ne lui laissent aucun repos. Peut-être est-il
paranoïaque ? Quand bien même, il ne serait pas le premier. Ainsi, vers
1615, le sentiment d'être persécuté saisit et même pourrait-on dire
agrippa le poëte d'Aubigné (il n'est que de lire Les Tragiques pour s'en
rendre compte).
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)