Quelqu'un
qui a un peu vécu en arrive fatalement à se poser la question : les
gens qui vont à des « dîners-spectacles » sont-ils plus heureux que les
autres ? Tout aussi fatalement, il répond par la négative car : primo,
il faut déjà aimer les « dîners-spectacles » ; deuzio, comme le commun des
mortels, les amateurs de « dîners-spectacles » sont sujets à la maladie,
au vieillissement et à la mort. Et puis : la vie elle-même n'est-elle
pas un « dîner-spectacle » ?
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)