dimanche 24 juin 2018

Malaise dans la civilisation


Il existe, on le sait, une grande variété de techniques pour se nettoyer le fondement, une fois accompli le « Grand Œuvre » : papier, pierres suffisamment lisses, feuilles, épis de maïs, boules de terre, branches, etc. Depuis l'aube des temps, l'homme, saisi d'on ne sait quel sentiment de culpabilité, étouffe sans bruit les traces de l'excrément, de la même façon que, dans la Colonie pénitentiaire de Kafka, le tampon de feutre placé sur la machine à tuer doit étouffer les derniers râles du condamné.

(Raymond Doppelchor, Océanographie du Rien)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire