« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mardi 3 juillet 2018
Un puits solidaire au Sénégal
« Coordonnée par Éric Popu et Miguel Torres, professeurs au lycée Mariette de Boulogne, l'opération vise à récupérer des fonds pour installer un puits dans un village de la région de M'Bour au Sénégal.
Sans un accès direct à l'eau, la population doit couvrir un nombre effarant de kilomètres sous un soleil de plomb pour se procurer le précieux liquide — et les suicidés philosophiques désirant se jeter dans un puits busé doivent se rabattre sur le taupicide ou la traditionnelle "cravate de chanvre".
Pour réaliser ce projet, les responsables ont contacté Michel Gagniac, président de l'association "Un puits pour la vie" qui a déjà réalisé neuf puits dans les endroits les plus improbables. Pour récolter les fonds nécessaires, les lycéens recyclent des papiers et fabriquent des blocs qu'ils mettent en vente.
Après les puits, une deuxième étape devrait consister à apporter morale et esthétique aux Sénégalais, afin de faire mentir le poëte Jules Lemaître qui déclamait un peu pompeusement :
"Chers primitifs, ô Bamboulas,
Benjamins de la terre antique,
Grands innocents qui n'avez pas
De morale ni d'esthétique".
Une affaire à suivre, donc. » (La Voix du Nord, 18 octobre 2016)
(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)
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