« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
jeudi 2 août 2018
Lâcheté du brachmane des bois
Quinte-Curce (Histoires, liv. VIII, chap. 9) nous apprend que les brachmanes citoyens prenaient leurs confrères des bois pour des lâches qui ne se donnaient la mort que parce qu'ils n'avaient pas le courage de l'attendre. Quant à Tertullien (Apolegeticum), il s'exclame : « Nous ne sommes pas des brachmanes, pour nous exiler de la vie et habiter les bois ! »
— En effet, nous ne sommes pas des brachmanes. Comme les soldats du roi de Suède, nous voulons vivre éternellement. Nous savons qu'un jour nous cesserons de vivre, mais cette certitude de notre anéantissement demeure abstraite, et donc irréelle. La mort, c'est pour les autres, pour ceux qui vivent dans les bois, par exemple les sangliers qui semblent s'y complaire.
(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)
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