« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
lundi 15 octobre 2018
Un cadavre incomplet
L'homme du nihil subsiste plus ou moins longtemps, suivant une foule de circonstances qui dépendent de sa constitution, de son exposition à l'idéalisme allemand, de la température de l'atmosphère, de son humidité ou de sa sécheresse, etc. Cadavre incomplet, il est comme la transition de la vie à la putréfaction. Craignant, s'il bouge, de réveiller le féroce Moi, il s'efforce d'obéir à cette loi commune, l'inertie, qui régit les corps inorganiques. Malgré cette précaution, il maigrit, une couleur jaune teint sa peau et ses yeux, ses viscères s'engorgent, et communément la mort, qui le guette au centre des marais Pontins, vient fermer quelque temps plus tard cette carrière de souffrances.
(Marcel Banquine, Exercices de lypémanie)
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