lundi 15 octobre 2018

Rhumatismes


« On fait d'ordinaire les acquisitions de la maladie de rhumatisme, les uns pour avoir été trop longtemps dans l'eau froide ; d'autres, pour avoir été mouillés par la pluie, par un temps froid ; d'autres, pour avoir supporté trop longtemps une petite colonne d'air, qui a frappé avec action les unes ou les autres parties du corps, qu'on nomme vent coulis communément ; d'autres, pour avoir changé des vêtements chauds en de plus légers ; d'autres, pour avoir habité des lieux humides ; d'autres, pour avoir couché les fenêtres ouvertes, par un grand chaud ; d'autres, après des exercices violents, avoir respiré un air trop froid ; d'autres, pour avoir supporté un froid, soit de nuit ou de jour, particulièrement à l'armée ; aussi en sortant de son lit, le matin, étant en sueur, ou en transpiration. Enfin le rhumatisme en général, est une suite du chaud au froid, par des transpirations interceptées. » (J. A. Loubet, Lettres sur la maladie de la goutte, Duchesne, Paris, 1757) 

— De façon analogue, quand on passe du sentiment du quelque chose à l'évidence du Rien — avec ou sans transpirations interceptées —, on s'expose à subir ce que les savants appellent une « vie de merde » — sans préjudice de rhumatismes éventuels.

(Marcel Banquine, Exercices de lypémanie)

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