« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
lundi 16 juillet 2018
Vie en puissance
Peut-on admettre que la vie subsiste encore dans l'agrégat de matière endurcie auquel se réduit l'homme du nihil après plusieurs années de dessication dans l'atmosphère raréfiée du Rien ? Ne paraît-il pas beaucoup plus vraisemblable que l'idée du Rien l'a complètement anéanti, c'est-à-dire qu'elle a enlevé la cause stimulante des mouvements vitaux, tout en préservant cependant, dans la masse celluleuse du désespéré, l'ordre de choses qui permettrait à cette cause stimulante de produire les mouvements vitaux, si elle venait à s'introduire « en loucedé » dans sa pachyméninge ? Autrement dit, que la vie n'existe plus là qu'en puissance, qu'il s'y en trouve seulement encore les conditions, et non la réalité ?
(Johannes Zimmerschmühl, Pensées rancies et cramoisies)
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