« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mardi 5 juin 2018
Tropismes musicaux
En musique, chaque ton a son caractère particulier et ses adeptes exclusifs. L'« homme de la Nature et de la Vérité », grand amateur de gai, de brillant, de martial, chérit par-dessus tout l'ut, le ré, le mi. Le suicidé philosophique, en revanche, ne se sent bien que dans le fa mineur, cet incomparable truchement du lugubre et de la douleur.
Quant aux timbres, si le zélateur de la mort volontaire ne dédaigne pas le grave et le sévère rendus par le violoncelle, la contrebasse, le cor, le trombone et la voix de baryton, sa prédilection va tout de même au sépulcral et au caverneux, si bien exprimés par les sons voilés, étouffés du tambour, la plainte mugissante et voilée du basson, et les voix de basse à la Chaliapine.
(Robert Férillet, Nostalgie de l'infundibuliforme)
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