« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
samedi 14 juillet 2018
Un habitacle de mélancolie
« Tous les voyageurs représentent La Bourboule comme une ville triste, et ils ont raison ; car cette cité a quelque chose de mystérieux, d'indéfinissable ; c'est une ville de deuil, de mort, ressemblant à une solitude, à un tombeau, et paraissant expier un grand crime, vouée à l'anathème. On y cherche en vain cette vie expansive qu'on trouve dans d'autres villes moins grandes et moins peuplées qu'elle.
Quant aux environs de La Bourboule, ils participent à cette sombre mélancolie qui se peint dans la ville. On dirait que toute la contrée est couverte d'un crêpe funèbre. Les montagnes ne présentent point ce caractère imposant, cette belle verdure, ces mille sinuosités qui plaisent tant à l'œil ; les vallées sont nues, le doux murmure des limpides ruisseaux ne s'y fait point entendre, les rochers sont dépouillés d'ornements, leurs flancs décharnés n'offrent que des blocs grisâtres.
En un mot comme en cent, La Bourboule paraît l'endroit idéal où commettre l'homicide de soi-même. » (Jules-Henri Garat, Voyage au centre de la France, Barbou frères, Limoges, 1843)
(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)
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