« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mardi 30 avril 2019
Disgrâce sociale du suicidé philosophique
À notre époque de décadence souplement encastrée, l'observateur même le plus bigle peut constater une distance croissante entre la production sensuelle et flatteuse des affiches, publicités, images de magazine, etc., production vulgaire mais rentable, qui nous environne de décors menteurs, et, d'autre part, l'homicide de soi-même, souvent ingrat, difficile, désobligeant. D'un côté, on cherche à saturer une indigence spirituelle à coups de divertissements, de l'autre on dénonce cette indigence et l'on s'exile dans le pachynihil. Conséquence : les suicidés philosophiques passent pour des excentriques, des asociaux, des irrécupérables, peut-être des malades. Dire de quelqu'un qu'il est un suicidé philosophique, n'est-ce pas lui retirer le sérieux ?
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
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