jeudi 28 février 2019

Panacée


Panacée — Ac2. Ac5 « Remède universel : il se vante d'avoir trouvé la panacée ; Le mercure doux et bien préparé, c'est-à-dire sublimé plusieurs fois, est une espèce de panacée ; et on l'appelle panacée mercurielle, ou simplement panacée. [ce qui suit est une ad. d'Ac4 :] On donne aussi ce nom à qques autres préparations. » [Ac8 : « [a] Remède universel ; [b] fig. Le suicidé philosophique s'imagine avoir trouvé la panacée aux maux de l'humanité. »]

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Assez de phrases !


Je souffre d'aboulie syntactique.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Siège de Potidée


11 février. — Le siège de Potidée fut, selon Thucydide, l'une des causes majeures du déclenchement de la guerre du Péloponnèse.

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

mercredi 27 février 2019

Interlude

Jeune femme lisant l'Apothéose du décervellement de Francis Muflier

Ou bien... ou bien


Doit-on admettre, après Neumann, que la syncope de la pénultième atone se produit plus tôt dans les proparoxytons ayant une syllabe finale en a ? Ou convient-il plutôt de... se pendre ?

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Plérôme


Le « réel » est une manière de Plérôme pour les sots.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Vin de Capoue


8 février. — Polybe dit qu'il naît à Capoue un vin excellent de l'anadendron, et qu'on ne saurait rien lui comparer. (Athenæi lib. i c. 24).

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

Interlude

Jeune fille lisant Philosopher tue de Jean-Guy Floutier

Pingouins


Quand la « sensation pointue » vient à manquer, l'homme du nihil retombe dans une atonie qu'il compare à « l'imbécillité calme des pingouins contemplant la mer d'un regard hébété ».

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Arabie pétrée


Le monde est une strate mystagogique, une Arabie pétrée où s'embusque le Rien.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Ail


4 février. — « Outre les usages dont l'ail est dans les cuisines, il en a encore de médicinaux. On le regarde comme maturatif, antihystérique, diurétique, vermifuge. Il excite la transpiration ; il est recommandé dans l'hydropisie de poitrine, dans l'ascite occasionnée par les boissons spiritueuses, dans l'asthme pituiteux, la toux catarrhale, la diarrhée par foiblesse d'estomac ; dans les coliques occasionnées par les vers et les coliques venteuses. On l'appelle la thériaque des paysans, surtout dans les pays chauds, où ils en mangent avant d'aller au travail, pour se garantir, disent-ils, du mauvais air. Si on en croit certaines personnes, l'ail est une panacée universelle, qui prévient ou guérit tous les maux. » (Nouveau dictionnaire d'histoire naturelle, Paris, Deterville, 1816)

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

mardi 26 février 2019

Interlude

Jeune femme lisant les Scènes de la vie de Heidegger de Jean-René Vif

Un habitacle de mélancolie


Dans les « goguenots », la solitude est totale, le solipsisme irréversible, et la proximité de ses semblables — s'il s'agit d'une rangée de cabines contiguës comme dans un aéroport — ne peut qu'aggraver la tragédie de l'être.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Mycologie pachynihilique


L'apothécie est la fructification des discomycètes en forme de coupe garnie intérieurement d'un hyménium nu constitué d'asques et de paraphyses.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Poëme en uste


9 février. — Aduste, ajuste, arbuste, auguste, Auguste, buste, déguste, fruste, incruste, injuste, juste, locuste, Locuste, Procuste, robuste, Salluste... — Salluste !

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

Interlude

Jeune fille lisant la Mathématique du néant de Włodzisław Szczur

Pureté


Est pur ce dont l'essence n'est mêlée de rien qui l'altère et qui l'avilisse : pur, le vin qui n'est pas mélangé d'eau, le métal fin qui ne contient pas de métal grossier, pur l'homme qui ne s'est pas uni à la femme, pur enfin le pachynihil que les grossiers viscères de la matière s'efforcent en vain de corrompre ou d'occulter.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Sans importance


Selon Gragerfis, il importerait peu d'exister.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Varèse


6 février. — Né en 1883 à Paris, mort en 1965 à New York, Varèse a traversé son siècle comme un marginal et un solitaire, selon le mot de Pierre Boulez.

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

lundi 25 février 2019

Interlude

Femme au faciès chevalin lisant la Mélancolie bourboulienne de Léon Glapusz

Un dangereux pharmakon


C'est du jus de pruneau, ou à défaut de la rhubarbe, que le constipé attend tout secours et toute réussite. Le respect qu'il témoigne au purgatif est fait à la fois de terreur et de confiance. De terreur, car sous sa forme élémentaire, il représente avant tout une énergie dangereuse, incompréhensible, malaisément maniable. Pour qui décide d'y avoir recours, le problème consiste à capter sa puissance et à l'utiliser au mieux de ses intérêts, tout en se protégeant des risques inhérents à l'emploi d'une force si difficile à maîtriser. Un organisme non préparé ne peut supporter un tel transfert d'énergie : le corps du patient enfle, ses articulations se raidissent, se retournent, se brisent, sa chair se décompose, il meurt bientôt de langueur ou de convulsions.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Action délétère du pachynihil


Ma férocité, mes contorsions, mon esseulement, viennent des vibrations concertantes du Rien en mon intérieur frit.

(Lucc Puflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Page de journal


5 février. — « Ô superbe sauvagerie de l'incurable hypocondrie ! »

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

Interlude

Jeune femme lisant Forcipressure d'Étienne-Marcel Dussap

Désacrement du « cas »


Déféquer, c'est replacer l'excrément dans la communauté profane, en le débarrassant de son caractère sacré, en le désacrant, comme le remarquait déjà Joseph de Maistre.

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)

Plus fort que Siméon


Périlleux stylite, je siège au sommet du néant.

(Luc Pulflop, Prière d'incinérer. Dégoût)

Onguent de Lémery


25 juillet. — « Onguent de Lémery pour la brûlure. Émier quatre onces de pelotes de fiente de cheval récemment faites ; les mêler avec douze onces de graisse de porc dans une poêle, fricasser le mélange sur un feu modéré pendant environ un quart d'heure, remuant toujours la matière avec une spatule, puis la couler toute chaude, l'exprimant fortement au travers d'une forte toile, laisser refroidir la colature, et l'onguent est fait.
 

Nota. Si on n'a point de graisse de porc, faire cuire, comme il est dit ci-dessus, la fiente de cheval fraîche, avec égal poids d'huile de noix ; et faire le reste comme dessus; cette huile ainsi préparée est aussi bonne que l'onguent. »

(Dictionnaire botanique et pharmaceutique, Paris, J.-F. Bastien, 1802)


(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

dimanche 24 février 2019

Interlude

Jeune femme lisant l'Appel du nihil de Martial Pollosson

Esthétisme fécal


« Je me persuade que voici l'une des consignes fondamentales de toute pratique défécatoire tant soit peu ambitieuse : du banal, tirer l'inimitable. Au reste, il n'est pas de tâche plus malaisée. » (Edmond Chassagnol, Théorie du trop-plein)

(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)