Elle
n'est pas enviable, la vie du nihilique. Il n'a pas de sol sous ses
pieds et se promène, comme Pascal, un gouffre en bandoulière. La réalité
empirique l'écrase comme ferait un quinze-tonnes phrastique. Il vit
dans l'angoisse. Chacune de ses inspirations et de ses expirations est
un appel au secours.
(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)