Face à l'angoisse d'exister dans un
monde où le vertige de la liberté — c'est-à-dire du choix de se pendre
ou non avec une ficelle qu'on a attachée au portique d'entrée du
potager — a de quoi vous rendre maboul, un monde où sévit en outre le
terrible « monstre bipède », l'homme du nihil, toujours fataliste, endure
le désespoir comme un fardeau constitutif à sa condition d'humain. En
cela, il ressemble un peu à l'homme kierkegaardien.
(Fernand Delaunay, Glomérules)