« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
lundi 21 janvier 2019
Métamorphoses florales
Par une condensation intense de sa volonté, par une exaltation prodigieuse de son dynamisme fluidique, l'homme du nihil parvient parfois à prendre l'apparence d'une anémone verdâtre, ou d'une simple et merveilleuse orchidée. Ces métamorphoses florales à la faveur desquelles il retourne au règne végétal complètent à la fois ses étonnantes capacités d'automatisme et l'attitude désinvolte dont il use vis-à-vis de la mort. Esquisses d'un retour à l'inanimé, elles donnent, selon Gragerfis qui les a maintes fois observées, l'image sensible d'une démission de la vie.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
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