vendredi 12 juillet 2024

Un boute-en-train

 

Retranché dans ses rêveries, l'écrivain Pessoa rédigeait le journal de bord fragmenté d'une collection de sensations qu'il se risquait parfois à appeler existence. Le problème est que chaque fois qu'il le faisait — chaque fois qu'il appelait existence cette collection de sensations —, cela provoquait l'hilarité de ses copains de bistrot : « Sacré Fernando, va, toujours le mot pour rire. »
 
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)

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