« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
samedi 21 juillet 2018
Du traumatisme infantile à la psychose
Fait peu connu mais qui en dit long, l'enfant Søren Kierkegaard n'eut pas de jouets : son père lui faisait regarder des images religieuses montrant par exemple le Christ agonisant sur la croix, Abraham levant son couteau sur Isaac, ou le Père Dupanloup obtenant la rétractation de Talleyrand sur son lit de mort.
Comment s'étonner dès lors si le philosophe danois fit ensuite de l'angoisse une catégorie essentielle de sa pensée et s'il dut se séparer de Régine Olsen juste après s'être fiancé à cette bourrelle, séparation qui fut son « écharde dans la chair » car elle attestait l'impossibilité où se trouvait le « penseur privé » de rentrer dans les catégories humaines ordinaires, et notamment le mariage — si tant est qu'on puisse appeler le conjungo une « catégorie humaine ordinaire » ?
(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)
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