« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
jeudi 12 juillet 2018
Révélation gênante
Affirmer l'identité de l'être et de la temporalité d'une part, la détermination de l'être de l'homme comme « être-pour-la-mort » d'autre part, n'est-ce pas révéler l'identité de l'être et du néant ?
C'est du moins le reproche que fait, dans Was ist Existenzphilosophie (1946), la pénible Hannah Arendt au pauvre Heidegger dont le Dasein déjà déclinant (il allait sur ses cinquante-sept ans) n'avait sûrement pas besoin de ça.
Au dire de Karl Jaspers, l'ontologue de la Forêt-Noire ne put d'ailleurs retenir un mouvement d'impatience en parcourant le brûlot du bas-bleu « expert ès totalitarisme ». « En quoi cela peut-il la déranger, cette bourrelle, que l'on révèle l'identité de l'être et du néant ? C'est tout de même un monde ! » aurait déclaré le philosophe qui pourtant sortait rarement de ses gonds existentiaux.
(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)
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