Les
Manichéens n'aspiraient qu'à une chose : voir leur âme se libérer de
leur corps. Seulement voilà, ceux dont l'âme n'était pas assez pure
étaient comme qui dirait coincés. À leur mort, au lieu d'être libérée
subito presto, l'âme de ces malheureux passait dans une courge, qui
était ensuite mangée par un élu et achevait sa purification à
l'intérieur de ce dernier. L'étrangeté de leur doctrine valait aux
Manichéens la réputation d'être eux-mêmes quelque peu bizarres.
(Lucien Ganne, Syllogismes de la mer Rouge)
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