Tout
ce qu'on peut dire d'un suicidé, c'est qu'il devait être « bien
malheuleux » (d'exister). Mais cela ne fait pas de lui quelqu'un de
particulièrement intéressant, ni de son destin quelque chose de « sublime » ! Pourquoi a-t-il accompli son geste fatal ? Peut-être ne
connaissait-il pas les paroles de Dieu dans le Deutéronome ? Ou
peut-être qu'il s'en « tamponnait le coquillard » ? Quoi qu'il en soit,
tout ce qu'on peut dire de lui est qu'il était « bien malheuleux »
(d'exister).
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)