Dans
ses mémoires, Salvador Dali raconte que le 19 septembre 1963, il
ressentit en la gare de Perpignan une « extase cosmogonique » qui lui
procura « une vision exacte de l'univers ». Cette expérience lui révéla
entre autres que ladite gare était « le centre du monde ». En 1965, en
compagnie de son épouse Gala, il visita Montcuq (Lot), mais là, malgré
une condensation intense de sa volonté, malgré une exaltation
prodigieuse de son dynamisme fluidique, rien : pas d'extase
cosmogonique. Comme quoi !
(Samuel Slippensohn, Follicules palingénésiques)