Il
n'y a pas de chants désespérés. Quand on est désespéré, on ne chante
pas ; on a « autre chose à penser ». Les énergumènes qui braillent des
chants désespérés font « jore » d'être désespérés, mais ils ne le sont
nullement. Et le pire, c'est que le poëte Alfred de Musset est tombé
dans le panneau. Maintenant, tout le monde croit qu'il y a des chants
désespérés, à cause de ce couillon.
(Henri-Marcel Chissant, Hippocastanacées)