« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
vendredi 25 mai 2018
Un éphémère partage pour créer du lien
« Née de l'imagination de la plasticienne française Joëlle Gonthier, la "Grande lessive" a lancé ses fils entre les arbres qui longent l'entrée de l'école maternelle Jean-de-La-Fontaine.
Cordes à linge et pinces : tout était prêt pour accueillir les peintures, les dessins, les collages et les montages réalisés par les tout-petits de l'établissement dirigé par Christine Bouznif.
Créée en 2006, cette installation artistique éphémère s'est déployée dans 106 pays sur cinq continents en réponse à l'invitation de tous ceux qui décidaient de la faire exister pour exprimer le désir de vivre, d'agir, d'apprendre, de partager le plaisir pris à construire le "vivre ensemble". Les personnes "nihiliques" sont priées de s'abstenir, pas de "pisse-vinaigre" ici, que diable !
Sur le thème "Ma vie vue d'ici", les écoliers se sont mis au travail, soutenus par leurs institutrices, les assistantes maternelles et des parents ravis de participer et d'oublier pour un instant le tragique et l'inquiétude de la vie facticielle.
À l'exception des personnes "nihiliques" déjà mentionnées, dont la négativité aurait pu gâcher l'événement, il y avait de la place pour tous dans cette pratique artistique où chacun, discernant des priorités et des espaces différents, a illustré son regard. L'occasion de montrer que le fait d'agir ensemble avec des objectifs communs permet de réaliser une œuvre partagée.
Un matin, les bambins ont repris leurs œuvres pour soigneusement les plastifier. Pas question d'exposer sans protection un travail pour lequel ils ont tant donné, sacré nom d'une pipe ! Et pas question non plus de reporter l'exposition programmée pour tous autour de la terre !
Au diable les giboulées ! Ils se sont appliqués à suspendre leurs dessins qui, ensemble, imposent la force du collectif et s'offrent à tous ceux qui déambuleront près de leur école. Selon Christine Bouznif, le thème de l'année prochaine devrait être "le suicide philosophique depuis le règne de Philippe le Bel". Encore de jolis dessins en perspective ! » (La Montagne, 30 mars 2017)
(Francis Muflier, L'Apothéose du décervellement)
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