« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
lundi 3 décembre 2018
Tragédie lyrique
Étang de Soustons, deux heures de l'après-midi. On entend au lointain un son funèbre de trompettes mêlé de cris de douleur. Tout le monde est saisi d'un terrible pressentiment.
Alamire. Pleurez tous : je vous apporte une terrible nouvelle.
Irène. Eh bien ? Parle vite !
Antonine. Comme mon cœur bat !
Alamire. Voilà : rien n'a de sens. Dois-je le répéter ? Rien n'a de sens. — Pis encore : rien ne sert à rien.
Irène. Hélas !
Antonine. Quel coup !
Justinien. Si j'étais seul, je me jetterais instantanément à l'eau. Jamais je n'ai ressenti avec une telle violence le besoin de mettre un terme à tout ça.
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
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