« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
mercredi 8 mai 2019
Un personnage heideggérien
L'homme du nihil, avec son visage émacié aux yeux fixes, cadavéreux, immobilisé à jamais dans un décor cruellement géométrique, décoloré, indigent... Dans une chambre nue, devant une fenêtre sans lumière et sans rideau, il est là, les mains vides, vide est l'abat-jour, vide le temps, vide l'espace. Chez lui, nul misérabilisme, nulle complaisance : une constatation, pareille à celle de Heidegger, celle de l'homme enfin lucide et sans illusion, chez qui l'existence se réduit à un angoissant « désert de Gobi ».
(Théasar du Jin, Carnets du misanthrope)
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