Le
vocable agit sur l'âme comme un vigoureux vilebrequin — cela est
connu et n'a pas besoin d'être documenté —, mais aussi comme un
emplâtre. Il apaise les angoisses périphériques et atténue la
crépitation du temps. Un peu de poésie giclante, un peu de fenouil
phrastique, et l'homme oublie pour un instant sa triste condition de « perdant de la mondialisation ». Un instant, il se croit vibratile... —
mais il est mortel, le scélérat ! Et tous les vocables du monde n'y
changeront rien.
(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)
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