Dès
qu'on pénètre dans la cahute d'un « ami de la sagesse », on perçoit les
remugles de l'idée. Cette odeur prenante, qu'exhale tout ce qui a
longtemps été maintenu dans l'atmosphère viciée d'une méninge
philosophique, est à coup sûr moins agréable que le fumet d'une potée — un morceau de lard, des saucisses, quelques pommes de terre, du
chou, quel odoriférant quatuor ! — sans parler des carottes, des
poireaux et des navets. Un bon plat du terroir nous confère la sagesse
mieux qu'un lourd traité de phénoménologie. Car au fond de la marmite,
c'est l'œil noir du Rien qui nous regarde — et non celui, bovin, du
fastidieux Edmond Husserl.
(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)
Mais que vient foutre Heidegger là-dedans ? Pas assez sévi par ailleurs ?
RépondreSupprimerMa foi, je ne sais pas !
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