« Quand j'entends le mot vivre, je sors mon revolver ou du poison. » (Luc Pulflop)
lundi 14 mai 2018
Cure tragique
Ingénieur et cofondateur des automobiles Panhard, René Panhard disparaît le 16 juillet 1908 à La Bourboule où il était en cure thermale.
Sa vie à La Bourboule était monotone et il souhaitait constamment que la mort le délivrât de cette haeccéité qui l'étouffait un peu plus chaque jour: « je suis mûr pour la mort ! », disait-il à qui voulait l'entendre.
Il était perçu dans le monde de l'industrie automobile comme un ingénieur « pessimiste », ce qu'illustre le célèbre vers d'Anna de Noailles : « Sombre amant de la mort, pauvre Panhard ».
À la mort d'Émile Levassor, il s'était rendu compte de la nullité des choses humaines et avait écrit dans le Journal des transports : « nel nulla io stesso (dans le néant moi-même) ».
Malgré sa triste condition de handicapé de la vie, il avait su concevoir des automobiles remarquables, comme celle pourvue du moteur Centaure à 2 ou 4 cylindres développé par Arthur Constantin Krebs.
(Léon Glapusz, Mélancolie bourboulienne)
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire