En
proie à une douleur thoracique d'origine inconnue, le nihilique, oui,
le nihilique, celui qui a passé sa vie à conchier l'être, la réalité
empirique, le monstre bipède, et cætera, et à faire l'éloge de
l'homicide de soi-même, le nihilique, donc, s'écrie : « Je ne veux pas
mourir, moi ! Je ne veux pas monter là-haut, moi ! Ni descendre en bas,
ni passer au laminoir, ni qu'on me jette dans le feu, moi ! Je ne veux
pas qu'on me martyrise avec des couteaux empoisonnés, moi ! Mais
surtout, surtout, je ne veux pas que le Rien me regarde avec ses yeux. »
(Marcel Rocabois, Le Néant et l'être)
Au moins le nihilique sait-il où il a mal !
RépondreSupprimerC'est vrai, c'est déjà quelque chose.
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