Le « désespoir métaphysique » permet encore au « désespéré » d'agencer de
belles phrases et de faire le malin. Mais le désespoir qui accompagne la
mort d'un animal de compagnie tendrement aimé (par exemple une gerbille
de Mongolie), ce désespoir-là vous ôte pour toujours le goût de faire
des phrases (sur l'être, le néant, et tout ce qui s'ensuit).
(Louis Ribémont, Mémoires d'un gluon)