Comme le gorille, l'homme
du nihil est d'humeur sociable très ombrageuse. S'il est brutalisé —
s'il doit subir, par exemple, la vue d'un « monstre bipède » en
survêtement —, il devient triste, ne mange plus et se laisse périr de
nostalgie. Il est en outre terriblement impressionnable au froid.
Habitué à la douceur du climat du pachynihil, il est bientôt pris, quand
on le plonge dans la glaciale « réalité empirique », de coryza et de
bronchite mortelle.
(Fernand Delaunay, Glomérules)