L'homme du nihil est, selon Gragerfis, « l'homme qui dit non » : non à la réalité empirique, non au
vouloir-vivre, non au destin, non au dadaïsme, non à Duvalier et au
macoutisme, non à la vie et à l'instinct, non au Moi, non aux
hygiénistes qui voudraient le vacciner contre l'inéluctable au risque de
le transformer en cheval, en crocodile ou en femme à barbe. Et
cependant qu'il dit non, il dit aussi l'alternative cruelle, à chaque
instant, de la vie et de la mort, rejoignant curieusement le Baudelaire
d'Un mangeur d'opium.
(Fernand Delaunay, Glomérules)
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