Sujet à des attaques d'acédie monastique,
l'homme du nihil, pour y faire face, suit le conseil d'Évagre le
Pontique et cultive la vertu de persévérance. Ce terme, que les
stoïciens associaient à l'endurance et au courage, exprime en effet la
résistance qu'oppose le nihilique à toutes les pensées qui tendent à le
décourager (par exemple celle d'ingurgiter du taupicide), et surtout la
persistance — dans l'idée que « rien n'est ». Évagre recommande
également le travail manuel, mais l'homme du nihil estime (au dire de
Gragerfis) qu'« il ne faut quand même pas pousser grand-mère dans les
orties ».
(Fernand Delaunay, Glomérules)
La pratique du karaté est également recommandée - pour son côté bon enfant - et prévoyant.
RépondreSupprimer"À quoi bon être prévoyant ?" me direz-vous, et je vous répondrai: "En effet".
Oui, après tout, pourquoi pas le karaté... Tout n'est-il pas louable, en un sens ?
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