lundi 17 décembre 2018

« En Pologne, c'est-à-dire nulle part »


2 février. — « Tous les aliments qu'on tire du règne animal sont, chez le paysan polonais, sinon totalement inconnus, au moins extrêmement rares. Sa nourriture ordinaire se compose de différentes espèces de grains mondés, de pois et de pommes de terre. Il consomme aussi une quantité incroyable de choux, de carottes qu'il acidifie, de sauerkraut, et d'autres antiseptiques. Je dois surtout fixer votre attention sur un mets du pays, nommé barszcz. C'est une soupe composée d'orge ou de gruau, cuits avec des carottes ou des choux acides, et qui forme un mets aussi sain qu'agréable au goût. C'est à ces aliments que le Polonais, respirant un air infect et brûlant dans sa cabane étroite, est redevable de n'être affecté que légèrement du scorbut, tandis qu'il devrait s'attendre au plus violent degré de cette maladie. Il s'en ressentirait encore moins si l'intempérance dans les boissons n'était pas, parmi le bas peuple, portée à un tel excès qu'on ne voit rien de semblable dans aucun autre pays. » (F. L. de Lafontaine, Traité de la plique polonaise, Méquignon, Paris, 1808)

(Barzelus Foukizarian, Journal ontologique critique)

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